au pays des atalayes
A l'heure où les ressources fossiles nous éclairent encore, rappelons qu'il n'en a pas toujours été de même. Après la seconde guerre mondiale la Commission baleinière internationale (International Whaling Commission: IWC) est créée mais il faudra attendre 1987 pour interdire l'usage de l'huile de baleine dans les produits commercialisés. Avant cela le cétacé aura nourri, éclairé, abrité, habillé, enrichi des populations.
Au moyen-âge, à l’équinoxe d’automne les bancs de cétacés en provenance des mers froides de l’atlantique nord descendaient le long du golfe de Gascogne et cela durant tout l’hiver. La pratique de la pêche à la baleine franche (Eubalaena glacialis) aussi appelée de Biscaye (Eubalaena Biscayensis) ou la Sardako en langue euskara a été à son apogée entre le XIIe et le XIVe sur le littoral basque. Les sceaux et blasons des villes attestent de cette florissante activité où y figurent baleine et navires. Des guetteurs postés sur des promontoires de guet, sur des tourelles appelées Atalaye, signalaient à l'aide d'un feu l’approche du mysticète afin que de frêles embarcations armées d’un harponneur et de quatre rameurs rabattent la baleine qui était dépecée à terre .
Au XVe siècle les cétacés quittent cette voie de migration et se déplace plus au nord ouest jusqu’aux côtes canadiennes, forçant les pêcheurs basques à faire évoluer leur flottille pour des unités plus grandes en vue de longues traversées. Ils y rencontreront une autre ressources, la morue, qui assurera à son tour une nouvelle manne.
Le pays basque sera à l'honneur durant le prochain festival Si la mer monte, île Tudy du 22,23,24 mai (WE de l'Ascension). A l'atelier des Quat'Sardines, à l'atelier de Béatrice Giffo... on y travaille. L'affiche est en préparation chez Patrick Pasques. Véronique Mazière, Fanch Mao, Sebastien Coeffic exposeront également à la maison de la Pointe.
Matuvu en basque et en progression