jardin de pierres

Un article du journal Le Finistère, daté du 18 février 1902, fait référence à une communauté d’artistes peintres très liée aux milieux parisiens, qui séjourne dans les environs ou à Concarneau et apprécie ses paysages… et sa Ville Close. Sous la pression donc des habitants et des artistes, le 27 février 1899 le Ministère des Beaux Arts et de l’Instruction publique décide que

« conformément à l’avis émis par la Commission des Monuments historiques… les remparts de la ville de Concarneau sont classés parmi les Monuments historiques ». Le classement définitif semble cependant n’intervenir qu’en 1913.

Aquilina Manuelle, « "Murs de ville" à Quimper et "fortifications" à Concarneau : destins croisés de remparts médiévaux », Mémoires de la Société d’Histoire et d’Archéologie de Bretagne, Actes du congrès de Concarneau, tome 85, 2007, p 39-55. Extrait de Becedia

Une centaine d'années plus tard le constat est que l’enceinte fortifiée de la Ville-close est envahie de végétation qui affaiblit la structure même de l’édifice. Il fut un temps, historique,  où les garnisons militaires avaient pour mission d’entretenir  les fortifications.

Au XXIe siècle faut-il se contenter d’apposer un label Ville d'art et d'Histoire et attendre les retombées touristiques? Avant d’entamer de coûteux travaux de réfection le bon sens ne serait-il pas de mise avec un nettoyage annuel des remparts, avec une veille de la structure et une élimination régulière des broussailles qui ont pour conséquence de briser le jointoiement des pierres. Gestes qui éviteraient un héritage douloureux aux générations futures.

On peut supposer que plusieurs organismes soient impliqués dans le processus, mais faut-il que les interrogations viennent du domaine privé artistique ou associatif pour qu’un intérêt s’éveille. 

des mesures à prendre

Les concarnois ont à coeur de préserver leur Ville-Close ! Des travaux de rénovation et d’embellissement ont été réalisés au fil du temps: la Tour du Major de 1976 à 1985 qui permit l'ouverture sur l'arrière-port et la construction d'une estacade pour le musée à flot 

des fouilles archéologiques au petit Chateau en 1997, un débroussaillage  en 2007 sur le ravelin,

la rénovation de la Tour du Maure de 2015 à 2017. Néanmoins un inventaire photographique des parcelles atteintes par la végétation en cette fin d'été 2018 indique que dame Nature semble prendre ses aises depuis des décennies …

sur la place de la maison du gouverneur devenue maison du patrimoine...

quai Porte au Vin