Pavillon en berne

à Concarneau, pour une triste actualité. Jean Michel Robert, dont nous connaissons l'attachement familiale au peuple belge, nous explique le rituel de bienséance que vous avez pu observer sur la tour du Major:

Les tragiques incidents de Belgique de ces jours derniers ont amené les nations et les villes à se solidariser avec ce pays.

Une manière simple de marquer sa compassion : mettre les pavillons nationaux  en berne. Mais d’où vient cette expression « pavillon en berne ».

Berne viendrait du Néerlandais  Berm , signifiant repli. En 1825 le Vice-Amiral Willaumez spécifiait dans son dictionnaire de marine :

« Mettre le pavillon en berne c’est le plier à petits plis, on dit aussi ferler, pour frapper la drisse et le halebas dessus en laissant la queue déferlée. Hissé à mi drisse il a pour but d’attirer l’attention , c’est un signal de détresse aussi un signal d’appel du Pilote ou de demande  d’une chaloupe, ou même de rappel de l’équipage à bord. »

Tardivement l’expression pavillon en berne se rapportera au pavillon national hissé à mi-drisse en signal de deuil (pour un mort à bord ou pour un décès National).

On met  le pavillon en berne sur les bateaux militaires pour un signe de deuil mort à bord ou un décès National qu’après l’ordre du Préfet Maritime.

Sur toutes les autres catégories de bateaux aucune disposition légale n’est ordonnée, il s’agit d’un rituel de bienséance.

Pour mettre en berne on hisse le pavillon à bloc et on le redescend lentement à mi-drisse.

Le pavillon ne reste en berne qu’à partir du moment où l’ordre est donné et uniquement dans la journée de l’annonce (jusqu’au coucher du soleil).

Si l’annonce est faite après le coucher du soleil le pavillon restera en berne uniquement toute la journée suivante.

Puis, le pavillon sera remis en berne toute la journée du lever au coucher du soleil le jour de la cérémonie pour laquelle il a été ordonné.