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aux quat' Sardines
20 octobre 2011

le nickel se mérite

à propos de Nouvelle-Calédonie, des références bibliographiques pêchées ici et là

Le catalogue de l'exposition "Les voyages en Nouvelle-Calédonie des voiliers normands" du musée maritime de Rouen publié en 2003 retrace  l'épopée des navires cap-horniers affrétés pour le transport du nickel calédonien à la fin du XIXe siècle. Il faut alors un minimum de cent jours de mer au départ d'un port européen pour atteindre Thio la station minière sur la côte est de la Grande Terre mélanésienne; les chargements déchargements aux escales d'Amérique du Sud laissent peu de repos aux marins avant et après un passage du Cap-Horn toujours éprouvant.  Une tranche d'histoire maritime et coloniale fort bien documentée où l'on apprend qu'à l'époque du navire à vapeur l'option trois à cinq mâts (on suit là toute l'histoire du cinq-mâts France, perdu sur le récif corallien en 1922) n'effaie pas les armateurs... de même qu'une tranche de pâté d'albatros comme rapporté dans le chapitre vie à bord ne devait pas rebuter l'équipage

voiliers du nickelLES VOILIERS DU NICKEL  voyages en Nouvelle Calédonie – Marc Métayer

Parcours et labeurs, Editions Alan Sutton –St Cyr/Loire 2003, catalogue d’exposition du musée maritime
fluvial et portuaire de Rouen

 

 

 

 la description de la fonction de  cuisinier, en page 66:

" le choix  du cuisinier est toujours important, comme le remarque le capitaine Chavériat. Par ses plats, il entretient le moral de l’équipage. Le cuisinier est aussi appelé par les marins « coq », une francisation du terme anglais cook, cuisinier. Il prépare le café le matin, le dîner et le souper pour l’ensemble de l’équipage. Le coq tue les cochons embarqués à bord, les volailles et autres lapins (c’est en effet arrivé !) et prépare les salaisons ; Il fait, bien sûr fonction de boulanger ; la farine embarquée au départ lui permet de faire du pain une à deux fois par semaine. Il sait accommoder les conserves et cuisine poissons, requins et toutes prises les plus inattendues qui peuvent être pêchées sur la route. Oscar maître coq sur Dieppedale de 1903 à 1905, aux parages du Cap Horn, fait des pâtés d’albatros . Sous les tropiques, il confectionne des soupes de tortues et des beignets avec la cervelle des marsouins. Oscar est, selon le capitaine René Chavériat, le « maître coq de la voile ». Il lui est reconnaissant du mal qu’il se donne lors du passage du Cap Horn pour entretenir  le moral des marins du Dieppedalle. Ainsi, toute une nuit de tempête il peut être au fourneau pour préparer du pain frais qui, au petit matin, remplace le biscuit sec. Oscar n’oublie pas de préparer un bon vin chaud pour réconforter les marins gelés. C’est pourquoi le capitaine lui pardonne une petite faiblesse : la madère ne finit pas que dans les sauces !"

albatros DSM

doc extrait de http://www.marmucommerce.com/fr/Der_Museumshafen.html

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